COP26 : l’emballage face aux défis climatiques

C'est la 26e Conférence des Parties. Depuis 1995, ce sommet réunit les États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

En 2021, la COP26 s’est tenue à Glasgow (Royaume-Uni), du 31 octobre au 12 novembre, après avoir été reportée d'un an en raison de la pandémie de COVID-19. Plus de 190 dirigeants mondiaux y ont participé.

Des dizaines de milliers de représentants gouvernementaux, régionaux et locaux ainsi que des acteurs non étatiques (entreprises, investisseurs, ONG…) ont également pris part à ces deux semaines de négociations.

Dans cet article, nous allons brièvement revoir ce qui s’est passé depuis la dernière conférence, quelles décisions ont été prises cette année et surtout, qu’en est-il pour l’industrie de l’emballage ?

COP21 et COP24 : il s’est passé quoi depuis ?

Le 12 décembre 2015, lors de la COP21, l'Accord de Paris a été adopté. En plus de maintenir une température mondiale inférieure à 2°C, et si possible à 1,5°C, au-dessus des niveaux préindustriels. L'objectif de l'Accord de Paris était que chaque pays devait présenter ses plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre en prévoyant une révision à la hausse de ces contributions nationales tous les cinq ans.

En 2016, la France et l'Union européenne ont ratifié l'Accord, qui est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Depuis lors, il a été ratifié par 192 pays.

En décembre 2018, le paquet climat de Katowice, qui a été adopté lors de la COP24 en Pologne, a mis en place des règles, modalités et procédures communes et détaillées pour exécuter l'Accord de Paris.

En décembre 2020, l'UE a mis à jour et amélioré sa CDN d'au moins 55 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport à 1990.

Elle s'est également engagée à devenir climatiquement neutre en 2050 à partir de 2019.

Résultats de la COP26 : des objectifs

La COP26 a abouti non seulement à un accord officiel, mais également à une série d'engagements envers divers efforts d'atténuation et de conservation, notamment un engagement contre la déforestation, un engagement de réduction du méthane, un accord pour mettre fin au financement à l'étranger de projets pétroliers et gaziers et un accord commercial sur l'acier et l'aluminium.

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En résumé, nous pouvons soulever quatre enjeux majeurs :

1. Relever les ambitions climatiques : Les États qui ne se sont pas encore engagés doivent affirmer leurs nouvelles ambitions climatiques, en actualisant leurs contributions déterminées au niveau national et en publiant des stratégies de long terme à l'horizon 2050.
2. Finaliser le Règlement de Paris pour l'Accord de Paris : L'article 6 de l'Accord de Paris contient des mécanismes qui permettent aux pays d'échanger des réductions d'émissions afin d'atteindre leurs CDN. Une décision de la communauté internationale est nécessaire pour rendre ces mécanismes opérationnels.
3. Mobiliser le financement climatique : Les pays développés ont promis de mobiliser 100 milliards de dollars en faveur des pays en développement pour chaque année de 2020 à 2025. Néanmoins, des problèmes subsistent, tels que des divergences d'opinion qui persistent sur le financement climatique.
4. Renforcer le programme d'action : L'Accord de Paris encourage les États à travailler avec des acteurs non étatiques dans le cadre de « Agendas d'action », qui rassemblent les initiatives des grands secteurs d'activité, comme l'Alliance Solaire Internationale.

La COP26 et l’industrie de l’emballage

Avec la prédiction inquiétante que le monde se dirige vers 2,4 o C de réchauffement, la COP26 a démontré qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour atteindre nos objectifs climatiques collectifs.

Les émissions de gaz à effet de serre entraînent le changement climatique plus rapidement que prévu, ce qui rend la nécessité d' une coopération vitale si nous voulons limiter notre impact à 1,5 o C de réchauffement.

Bref, de vraies solutions doivent être mises en place et dès maintenant.

Pour l'industrie de l'emballage, cette COP a non seulement mis l'accent sur ce que nous devons tous faire pour réduire notre propre impact environnemental, mais aussi une opportunité de souligner qu'un bon emballage doit être un catalyseur dans la transition vers une économie circulaire, tout en aider les organisations à améliorer leur propre performance en matière de développement durable.

Le meilleur moyen de réduire l’impact environnemental de votre packaging, c’est de le réduire au maximum.

Les patrons de cinq des plus grands supermarchés du Royaume-Uni ont promis de réduire de moitié l'impact environnemental d'un magasin d'alimentation hebdomadaire d'ici la fin de cette décennie.

Chaque année, les supermarchés, qui atteignent ensemble plus de la moitié des acheteurs de produits alimentaires britanniques, soumettront des données au WWF sur chacun de ces domaines et publieront leurs actions.

La France s’est fixé l’objectif de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 (comparé à 1990).

Les mesures s'appliquent à 21% sur le domaine de l'agroalimentaire.

• 20% des surfaces seront consacrées à la vente en vrac dans les grandes et moyennes surfaces d’ici à 2030
• Les emballages plastiques des fruits et légumes seront interdits dès le 1er janvier 2022
• Les emballages polymères à base de styrène seront interdits en 2025
• Évaluation de la consigne pour les emballages en verre (LCR)

Des mesures plus strictes seront appliquées sur le domaine de la construction et du bâtiment mais aussi pour réduire nos déchets :

• Zéro plastique jetable en 2040, en quatre étapes 
• Interdiction de la mention « biodégradable » 
• Vers 100 % de plastiques recyclables en 2025 
• Création de nouvelles filières à responsabilité élargie du producteur (REP) pour financer la fin de vie des matériaux de construction, des jouets, des articles de sport et loisir, de bricolage et de jardinage, des huiles de vidange, des mégots, des gommes à mâcher, des textiles sanitaires et des engins de pêche, d’ici à 2024.

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Il est crucial que l'industrie de l'emballage saisisse ce moment et reconnaisse le rôle extrêmement important qu'elle peut jouer.

Chez Packhelp nous estimons que les mesures environnementales que nous prenons se reflètent non seulement sur nous, mais également sur les clients qui dépendent de nous.

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Depuis la fin du sommet, il y a eu une conversation continue autour de ce que sera l'héritage de la COP26. Cela a mis en lumière les changements que les entreprises doivent apporter pour devenir vraiment éco-responsables, et le leadership requis pour effectuer ces changements.

Les vrais leaders du développement durable ne peuvent pas être simplement ceux qui comprennent ce que signifie être durable et apportent eux-mêmes des changements. Ce doivent être ceux qui voient la situation dans son ensemble et comprennent comment leur entreprise peut aider les autres à apporter également des changements.

La collaboration, la transparence et une vision globale prépareront l'industrie aux défis auxquels nous sommes confrontés actuellement, ainsi qu'à ce qui nous attend.

Sources :

• https://www.ecologie.gouv.fr/loi-anti-gaspillage-economie-circulaire-0
• https://www.usinenouvelle.com/article/cop-26-il-reste-dix-ans-pour-sauver-la-planete.N1144517